La verrue à la bouche et la verrue à la langue sont facilement transmissibles.
La verrue est une excroissance cutanée souvent bénigne causée par un virus appelé papilloma virus humain (PVH).
Elle peut être localisée à différents endroits du corps :
- sur les pieds ;
- sur les mains ;
- sur le visage et le cuir chevelu ;
- autour de la bouche et sur la langue ;
- sur les parties génitales.
Verrue à la bouche : verrue langue, lèvres ou joues
Il existe deux types de verrue autour de la bouche :
- les verrues des muqueuses isolées : elles se manifestent surtout les lèvres, la langue et les muqueuses des joues (l'intérieur des joues) ;
- les verrues des muqueuses disséminées (ou papillomatose orale) : de petits boutons blancs apparaissent un peu partout dans la bouche, jusqu'à 100 chez certains patients.
Bon à savoir : Le Morbus Heck (Dysplasie épithéliale focale) se manifeste par de petites hyperplasies verruqueuses dans la bouche et sur le visage. Le virus concerné est le PVH 13 et 32.
Verrue langue et bouche : une contamination très rapide
Le papillomavirus humain PVH peut se transmettre durant des rapports sexuels non protégés. Il suffit d'un seul contact direct avec une verrue ou avec de la peau infectée par le virus.
Des verrues peuvent apparaître sur les mains et dans la bouche à la suite d'un contact pendant les préliminaires ou suite à des relations sexuelles buccogénitales.
Le papillome apparaît suite à une infection au papillomavirus 6 ou 11 :
- il se manifeste surtout au niveau de la langue et du voile du palais ;
- comme la verrue vulgaire, le papillome est une tumeur bénigne, relativement fréquente qui, lorsqu'elle est en grand nombre réalise une arborisation ;
- le papillome survient à tous les âges et surtout entre 20 et 40 ans.
Verrue bouche ou langue : des facteurs de risque
On retrouve la verrue sur la bouche et la verrue sur la langue dans certains contextes.
Certains facteurs multiplient les risquent de s'exposer au papillomavirus :
- pratiquer des rapports sexuels sans préservatif ;
- multiplier les différents partenaires sexuels ;
- avoir un partenaire sexuel qui a plusieurs partenaires ;
- commencer l'activité sexuelle pendant l'adolescence.
Verrue à la langue ou à la bouche : complications possibles
Avec certaines maladies, la verrue de la bouche et la verrue sur la langue sont une complication possible.
SIDA et verrue bouche
La verrue de la bouche, causée par le virus du papillome humain (VPH), semble devenir une complication plus fréquente chez les personnes ayant le SIDA. Plus particulièrement, chez celles ayant recours à une multithérapie antirétrovirale.
Dans le cas d'un patient infecté par le SIDA, on peut trouver associées :
- des lésions papillomateuses multiples ;
- et des verrues vulgaires.
Papillomavirus humain et cancer : des liens possibles
Il existe un lien entre l'infection par le virus du papillome humain et un type de cancer oral : cela concerne autant l'homme que la femme. Les patients infectés par le PVH ont 32 fois plus de risques de développer ce type de cancer que les autres.
Le PVH est beaucoup plus dangereux que les facteurs de risque principaux associés au cancer de la gorge (amygdale, voile du palais et/ou base de la langue) : le tabac et l'alcool.
Important : On a souvent tendance à confondre les verrues buccales et les papilles caliciformes. Ces papilles sont regroupées sur la face supérieure de la langue, vers l'arrière, et forment un "V" pointant vers la gorge. Elles sont impliquées dans la perception du goût et font partie de l'anatomie normale. Ce ne sont pas de vraies verrues de la bouche.
Traitement verrue bouche et verrue langue : pas évident
Le traitement de la verrue de la bouche est toujours délicat et difficile. Un traitement au laser ou à la cryothérapie est envisagé dans un premier temps.
En cas d'envahissement important, on peut envisager :
- une intervention chirurgicale ;
- suivie d'une électrocoagulation.
Dans ce cas, le médecin procédera à une analyse des tissus enlevés.
Important : Une récidive est possible si tous les tissus contaminés n'ont pas été enlevés. Localement, une chimiothérapie peut se révéler efficace.
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