La verrue génitale est située sur les muqueuses génitales, voire anales, et fait partie des infections sexuellement transmissibles (ITS).
La verrue est une excroissance cutanée souvent bénigne.
Elle peut être localisée à différents endroits du corps :
- sur les pieds ;
- sur les mains ;
- sur le visage et le cuir chevelu ;
- autour de la bouche et sur la langue ;
- sur les parties génitales.
Verrue génitale : due au virus papilloma virus humain
La verrue génitale est aussi appelée condylome acuminé ou génital, végétation vénérienne ou crête de coq.
La verrue est due à un virus : le papilloma virus humain (PVH). La verrue génitale est la manifestation physique de l'infection au PVH.
Le PVH est extrêmement fréquent dans la population : selon certaines estimations, le risque de faire un jour une infection est de 80 % à 85 % chez les personnes sexuellement actives.
Ce virus peut donc être contracté facilement. La plupart du temps, l'infection au virus PVH :
- ne provoque aucun symptôme ;
- est temporaire.
Bon à savoir : les types de PVH responsables des verrues génitales sont les PVH 6 et 11.
Contamination de la verrue génitale : facteurs de risques
Le plus souvent, on attrape une verrue génitale lors de rapports sexuels non protégés.
Mais il est possible de contaminer son partenaire sans le savoir :
- le virus PVH a une période d'incubation qui peut durer jusqu'à 3 mois ;
- conséquence : la contamination n'est donc pas forcément le fait du partenaire actuel.
En effet, à l’inverse de la femme pour laquelle l’incidence de l’infection HPV diminue progressivement avec l’âge, l’homme est transmetteur potentiel toute sa vie, avec une incidence de l’infection qui demeure constante.
Important : le préservatif ne protège pas complètement contre ce virus et il est possible de le contracter en touchant les parties génitales d'un partenaire avec la bouche. Certains parlent également de transmission « manuportée » (propagé avec la main).
Verrue génitale : détecter les différentes formes
La verrue génitale est en général visible à l'œil nu :
- elle se présente sous la forme d'une plaque rosée (car très vascularisée) sur une base étroite : son aspect fait réellement penser aux crêtes de coq ou à la texture du chou-fleur ;
- sa taille varie : généralement, elle ne dépasse pas quelques millimètres, mais des lésions plus grandes sont possibles ;
- de coloration similaire à la peau, elle peut également être rose, blanche ou grise.
4 formes de verrue génitale
Elle peut se présenter sous différentes formes :
- condylome acuminé : c'est la verrue génitale (ou anale) à forme classique, en crêtes-de-coq (100 000 personnes sont touchées chaque année, réparties à parts égales entre les deux sexes) ;
- condylome papuleux : à l'aspect plat, blanchâtre ou rosé ;
- condylome infraclinique : on ne peut le détecter que par l'application d'une solution d'acide acétique à 5 % qui le rend blanchâtre ;
- condylome de Buschke-Lowenstein : malgré son aspect impressionnant, il reste bénin.
Symptômes d'une verrue génitale
Chez la personne infectée, les verrues provoquent :
- des saignements lors des rapports sexuels ;
- des sensations de brûlure ;
- des démangeaisons ou de l'inconfort dans la région des parties génitales.
Chez les femmes, les zones infectées sont : la vulve, le col de l'utérus, l'anus.
Chez l'homme, ces zones sont : le pénis, le scrotum et l'anus.
Verrue génitale : examen avant traitement
En cas de doute, un examen est à réaliser chez le médecin :
PATIENTS | CARACTÉRISTIQUES | EXAMENS |
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Chez la femme | L'infection peut être interne (col de l'utérus) c'est pourquoi des examens sont pratiqués régulièrement par les gynécologues. |
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Chez l'homme | En cas de doute ou de manifestations évidentes de verrue génitale, on doit réaliser :
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Verrue génitale : traitements chimiques ou chirurgicaux
Il existe différents traitements contre la verrue génitale. Voici un tableau des plus courants :
TYPES DE TRAITEMENT | CARACTÉRISTIQUES | UTILISATION | |
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TRAITEMENTS CHIMIQUES | Crèmes à base de podophylline |
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Ces crèmes ne doivent pas être utilisées au niveau du col de l'utérus, car ils risquent d'endommager fortement les tissus. |
Acide trichloracétique |
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Autres traitements |
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TRAITEMENTS CHIRURGICAUX | Cryothérapie | Traitement par le froid. | Les traitements chirurgicaux sont utilisés plus particulièrement :
À noter : la cryothérapie est équivalente, en termes d’efficacité et de tolérance, à l’acide trichloracétique ou à l'imiquimod. Elle est à peine moins efficace que l’électrocoagulation avec toutefois moins d'effets secondaires. |
Électrocoagulation | Destruction du tissu par la chaleur. | ||
Laser | Utilisation d'un rayonnement lumineux. | ||
Chirurgie | Excision de la lésion. |
Des vaccins contre la verrue génitale
Il existe aujourd'hui des vaccins actifs contre le PVH responsable, entre autres, de la verrue génitale : le Gardasil 9® et le Cervarix®. Ils entraîneraient une protection quasi complète (plus de 90 %) contre ces lésions.
Ils sont administrés aux jeunes filles âgées de 11 à 14 ans qui ne sont pas encore actives sexuellement avec un rattrapage jusqu’à 19 ans, ainsi qu’aux hommes homosexuels âgés de moins de 26 ans.
Bon à savoir : suite aux recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) la vaccination anti-papillomavirus (anti-HPV) a été étendue aux garçons de 11 à 14 ans avec un rattrapage jusqu’à 19 ans (elle est intégralement remboursée depuis janvier 2021).
Ils ne sont actifs que contre certaines souches du PVH (9 sur 150) responsables du cancer du col de l'utérus et de condylomes génitaux (le vaccin bivalent Cervarix®, qui contient les génotypes de papillomavirus humains 16 et 18, n’a pas démontré de protection sur les condylomes, ces derniers étant dus aux papillomavirus 6 et 11).
Bon à savoir : à partir de la rentrée scolaire 2023, les collégiens, filles ou garçons, en classe de 5e, ont la possibilité de se faire vacciner gratuitement contre les cancers liés aux papillomavirus humains.
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